Espace Presse



Contactez-nous si vous souhaitez obtenir un accès presse

Espace Artiste



Contactez-nous si vous souhaitez obtenir un accès artiste

Valentine Franc

Du Dimanche 1 Mars au Dimanche 31 Mai 2020



Mêlant les codes du cinéma et de l’art contemporain, le travail de Valentine Franc questionne la représentation des héroïnes féminines dans la fiction, ainsi que les mécanismes de la fabulation et de la projection mentale. 
Avec son installation vidéo intitulée Die Tagträume (2017) en référence à la rêverie éveillée freudienne, elle proposait une expérience sensorielle entre méditation et hypnose, qui plongeait dans les souvenirs brumeux d’un curiste de station thermale. Pour son film Winter Sonata (2017), elle s’empare d’une série télévisée coréenne, dans laquelle une jeune femme poursuit le fantôme de son amant, pour en proposer un remake délocalisé dans une Genève glaciale et déserte. En 2018, elle réalise Nature Sauvage dans un centre de réhabilitations pour gibbons sur l’île de Phuket en Thaïlande. À travers le portrait d’une des volontaires, le film décrit la relation en miroir entre les soigneurs meurtris et les animaux qu’ils tentent de sauver, tout en évoquant la mythologie des femmes scientifiques et des grands singes depuis le film sur Dian Fossey, Gorillas In the Mist (1989). Cet attrait pour l’Asie se confirme dans Hatsukoi (2019), où elle met en scène une adolescente fascinée par le Japon, qui ne voit le monde qu’à travers le prisme des shōjōs, mangas destinés aux jeunes filles.
Ce qui lie les fictions de Valentine Franc, c’est l’importance du fantasme et sa capacité à y proposer un déplacement vers ce que Gilles Deleuze nommait une « indiscernabilité du réel et de l’imaginaire ». Pour ses personnages en crise, faire le choix d’une réalité plus trouble apparaît comme une transcendance. Que leur voyage soit mental — l’hypnose de Die Tagträume (2017), l’hallucination dans Winter Sonata (2017) — ou spatial — le Japon fantasmé de Hatsukoi (2019) et la jungle thaïlandaise de Nature Sauvage (2018) — ils cherchent désespérément un ailleurs, une alternative, une manière de vivre à contre-courant de valeurs occidentales dominantes.

 

Le programme de résidence d’artistes est organisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional de Lorraine et la commune de Lindre-Basse.